Signes oubliés
Captivé par cet animal, Richard Colin réfléchit la civilisation et son évolution autour de cet être vivant qui lui a permis de créer une intrigante série d’oeuvres parodiques voire subversives, intitulée "Signes oubliés".
Sur des panneaux publicitaires préexistants, il recouvre les visages de portraits humains par des figures de singe camouflant toute identité. Le mélange de feutre et d’acrylique transforme alors ces posters en de fascinants tableaux qui suscitent un questionnement quant à la société actuelle établie sur les notions de l’image et du paraître. Richard Colin utilise également une technique qui consiste à gratter avec le cutter afin de retrouver l’origine du support. Cette écorchure devient alors une blancheur qui se mêle à la peinture pour à la fois nuancer les couleurs, marquer la déchirure de l’époque, et retourner aux origines. Dans ces visages transformés, seuls les yeux sont laissés intactes car c’est dans le regard que réside l’âme et que vit le portrait. L’ensemble du travail prend alors la forme d’un masque de singe posé sur des mannequins dont les visages sont déguisés d’emblée. Un jeu de figures artificielles semble donc se mettre en place entre ces deux primates qui s’échangent et s’empruntent leurs masques comme une mise en abyme. Une étrange sensation nait alors dans l’âme de l'observateur qui peut se reconnaître dans ces traits. Il se tient donc devant ces oeuvres comme devant un miroir et sa particulière réaction se manifeste ainsi autant face à l’oeuvre que face à lui-même.
Pour Richard Colin, toutes les interprétations sont permises. Cherchant à briser l’illusion de l’image publicitaire, il tente de transformer cette dévotion au paraître sociale en éveillant l’individu au sacré qu’il a délaissé. Le symbole du singe ferait alors allusion à l’origine de l’Homme comme d’un désir de vouloir le renouer à un rituel oublié. La représentation animale pourrait également suggérer le retour à la nature, elle rattacherait alors l’humanité à une réalité négligée en l’incitant à retrouver son état brut et sauvage. La critique ne cible donc pas uniquement le secteur de la publicité, car quand bien même le domaine de la mode est souvent utilisé dans ces oeuvres, il n’est cependant pas l’unique ressort pour l’artiste qui tente d’atteindre à la fois l’individu en particulier et l’humanité en général.
- Nadine Sarah A.H.
Sur des panneaux publicitaires préexistants, il recouvre les visages de portraits humains par des figures de singe camouflant toute identité. Le mélange de feutre et d’acrylique transforme alors ces posters en de fascinants tableaux qui suscitent un questionnement quant à la société actuelle établie sur les notions de l’image et du paraître. Richard Colin utilise également une technique qui consiste à gratter avec le cutter afin de retrouver l’origine du support. Cette écorchure devient alors une blancheur qui se mêle à la peinture pour à la fois nuancer les couleurs, marquer la déchirure de l’époque, et retourner aux origines. Dans ces visages transformés, seuls les yeux sont laissés intactes car c’est dans le regard que réside l’âme et que vit le portrait. L’ensemble du travail prend alors la forme d’un masque de singe posé sur des mannequins dont les visages sont déguisés d’emblée. Un jeu de figures artificielles semble donc se mettre en place entre ces deux primates qui s’échangent et s’empruntent leurs masques comme une mise en abyme. Une étrange sensation nait alors dans l’âme de l'observateur qui peut se reconnaître dans ces traits. Il se tient donc devant ces oeuvres comme devant un miroir et sa particulière réaction se manifeste ainsi autant face à l’oeuvre que face à lui-même.
Pour Richard Colin, toutes les interprétations sont permises. Cherchant à briser l’illusion de l’image publicitaire, il tente de transformer cette dévotion au paraître sociale en éveillant l’individu au sacré qu’il a délaissé. Le symbole du singe ferait alors allusion à l’origine de l’Homme comme d’un désir de vouloir le renouer à un rituel oublié. La représentation animale pourrait également suggérer le retour à la nature, elle rattacherait alors l’humanité à une réalité négligée en l’incitant à retrouver son état brut et sauvage. La critique ne cible donc pas uniquement le secteur de la publicité, car quand bien même le domaine de la mode est souvent utilisé dans ces oeuvres, il n’est cependant pas l’unique ressort pour l’artiste qui tente d’atteindre à la fois l’individu en particulier et l’humanité en général.
- Nadine Sarah A.H.